La madeleine

Publié le par Robert Greene

La madeleine

~~Deuxième petit classique de la pâtisserie française à déguster : la madeleine. Les seules madeleines que j’avais goûtées avant étaient celles que faisaient les cuisiniers au resto où je travaillais à Paris, à savoir Café Pinson. Ce dernier sort un peu des sentiers battus ; tous les produits sont bios, sans gluten et végétariens. Du coup, les madeleines que j’ai mangées chez Café Pinson ne respectaient pas forcément la recette traditionnelle qui comprend du beurre et de la farine. Néanmoins, j’ai bien aimé les petites madeleines chez Café Pinson, surtout compte tenu du large éventail de parfums (chocolat, pavot-citron, café, noix de coco etc.). Cependant, dans le cadre de mon blog, j’ai voulu acheter des madeleines dites «traditionnelles . J'ai donc suivi les conseils d’une bloggeuse française (voir lien au-dessous) qui revendique que celles qui chez La Grande Épicerie sont les meilleures de Paris.

http://www.raids-patisseries.com/2009/12/ou-trouver-de-bonnes-madeleines-paris.html

La Grande Épicerie fait partie du Bon Marché. Amateur de la gastronomie, cette dernière est un endroit dont j’avais envie de visiter depuis un bon moment. Et voilà, je me suis trouvé dans le paradis de la gastronomie à Paris. Des produits importés des quatre coins du monde, une fromagerie ravissante (j’ai jamais vu autant de fromages appétissants), une boulangerie divine, une épicerie hallucinante (ex : bananes violettes !), une pâtisserie exquise ; La Grande Épicerie fait saliver ! Miam miam !

La madeleine

J’avais prévu acheté une madeleine nature, vu la taille des madeleines (elles sont énormes). Pourtant, il n’y en avait plus, donc j’ai eu le choix entre une madeleine au chocolat et une madeleine à la pistache. Ni fan des gâteaux chocolats, ni fan de la pistache, j’ai beaucoup hésité au moment de l’achat à tel point que j’en ai pris les deux ! En plus, j’ai pris un petit pain bio, qui a été très bon pour le coup.

La madeleine
La madeleine

Grandes, régulières et bien garnies ; les deux madeleines m’ont beaucoup plu au niveau du visuel. De plus, la forme de coquillage (typique de la madeleine) les ont redues très jolies à l’œil.

La madeleineLa madeleine

Gustativement, j’ai été agréablement surpris. Dans un premier temps, considérons la madeleine au chocolat. Alors que le côté fort moelleux m’a beaucoup plu, j’ai été moins conquis par le côté fort chocolaté. Néanmoins, les petites pépites de chocolat ont apporté un côté croquant qui a bien contrebalancé le côté moelleux. Dans un deuxième temps, observons la madeleine à la madeleine. Tandis que j’ai apprécié le goût doux de cette dernière, je l’ai trouvée un peu plus sèche que celle au chocolat. Comme l’autre, la madeleine à la pistache a proposé un côté croquant grâce aux pistaches effilées.

La madeleine
La madeleine

Dans l’ensemble, les madeleines ont été une belle découverte. Quoique ni l’une ni l’autre ait été parfaite, je crois le mariage des deux, c'est-à-dire le côté très moelleux de la madeleine au chocolat et le goût savoureux de celle à la pistache, pourrait être la madeleine sans défaut. Qui sait, peut-être que la madeleine nature (dont il n’y en avait plus) correspond à ces critères exigeants ? Incapable de départager les madeleines, je leur attribue une note commune de 3,5 sur 5.

La Grande Épicerie, 38 Rue de Sèvres, 75007 Paris, France
La Grande Épicerie, 38 Rue de Sèvres, 75007 Paris, France La Grande Épicerie, 38 Rue de Sèvres, 75007 Paris, France

La Grande Épicerie, 38 Rue de Sèvres, 75007 Paris, France

Notation : 3,5/5

Prix : 2 € 15 la madeleine

Pâtisserie : La Grande Épicerie, 38 Rue de Sèvres, 75007 Paris, France

La madeleine

L’histoire de la madeleine

Originaire de Commercy (dans le département de la Meuse), la madeleine est la création de Madeleine Paumier, une servante de la marquise Perrotin de Baumont. En 1755, elle a servi ses petits gâteaux en forme de coquillage au duc polonais, Stanislas Leszczyński. La légende se veut que le pâtissier de Perrotin de Baumont a rendu son tablier pendant un grand banquet et que par conséquent il n’y avait pas de dessert. Lorsque les invités s’amusaient de jeux, la ladite servante a fabriqué de petits gâteaux aux œufs qui ont été servis comme le dessert. Subjugué par ces petits délices, le duc, Leszczyński, a demandé que l’on lui présente la « pâtissière ».

Voici la conversation qui se serait passée entre la servante, Madeleine Paumier, et le duc, Stanislas Leszczyński:

- "Comment s'appelle ce chef-d'oeuvre ?"

- "Il n'a pas de nom, sire ; c'est ce que l'on fait chez moi, à Commercy, les jours de fête."

- "Et quel est ton nom ?"

- "Madeleine"

- " Eh bien, il s'appellera comme toi : Madeleine de Commercy."

Depuis, la recette originale de la Madeline Commercy reste un secret.

Cependant, cette version de l’histoire de la madeleine est contestée puisque certaines personnes revendiquent que la madeleine doit ses origines au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Une jeune fille Madeleine aurait offert aux pèlerins des petits gâteaux aux œufs en forme de coquille Saint-Jacques.

Entre la fin du XIXème siècle et le début de la seconde guerre mondiale, la madeleine a fait fureur lorsque des femmes portant de grands paniers de madeleines essayaient d’en vendre un maximum dans un minimum de temps à la gare de Commercy. Les transactions se feraient à travers les fenêtres des wagons à chaque arrêt du train à la gare précitée. Cela a crée un spectacle inédit sur le réseau ferré français.

Les madeleines se mangent souvent à l’heure du goûter ou à la pause-café. Leur taille ainsi que leur composition font sorte que les madeleines se transportent très aisément. De nombreuses maisons spécialisent dans la fabrication de ces petits gâteaux, mais c’est la madeleine de Saint-Michel qui est la plus renommée de toutes.

Grâce à la référence à la madeleine de Proust dans son livre « À la recherche du temps perdu », la madeleine est devenue une métaphore de quelque chose qui se rappelle des souvenirs du passé, notamment des souvenirs de son enfance.

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