Le wedding cake
Cette semaine c'est la prise de force de la gourmandise lorsque notre aventure se poursuit avec la découverte des nouvelles créations de la pâtisserie française. Commençons ce voyage dans l'univers de la créativité en allant chez Acide Macaron, une pâtisserie haut de gamme créée par Renata et Jonathan Blot en 2009. Initialement un restaurant à desserts, la firme a récemment ouvert une pâtisserie dans rue du Bac. À l'image des produits, le décor est épuré et contemporain. Une petite sélection de gâteaux jolis, un comptoir aux macarons colorés et une ou deux peintures modernes font vivre la pièce autrement toute blanche. Selon moi, le décor est loin d’être un simple choix esthétique, il est d'abord un choix fonctionnel car il met en valeur les produits, surtout les macarons auxquelles j'ai été attiré tout de suite en rentrant dans la boutique. Jamais ai-je vu un éventail de macarons si vifs au niveau de la couleur. En plus, la gamme de parfums a été impressionnante, depuis le thé vert-jasmin jusqu'au café du Guatemala, du chocolat au lait-fève tonka au thé vert-menthe fraîche. Mes saveurs de prédilections : bubble gum, coquelicot-lait de coco bien entendu, caramel beurre salé! Par ailleurs, si gentil a été le vendeur qu'il m'a offert un macaron gratuitement, j'ai pris alors celui à la fraise poivrée! Quant à la pâtisserie, j'ai choisi celle qui m'a interpellé dès que je l'ai vue, à savoir le wedding cake.
Avant d'analyser ledit gâteau, regardons brièvement les macarons que j'ai goûtés. En gros, ils ont été tous délicieux. Celui qui m'a surtout plu a été le macaron bubble-gum qui a été tellement divin en bouche et en termes de textures et en termes de goût. De tous les macarons que j'ai goûtés dans le cadre de ce blog, je crois que ceux d'Acide Macaron ont été les meilleurs.
Passons maintenant au wedding cake. Comme j'ai dit au-dessus, ce petit gâteau à trois étages m'a coupé le souffle. Il est sans doute l'un des plus beaux gâteaux que je me suis jamais acheté. Il a été non seulement parfaitement régulier; mais il a été aussi tellement ravissant grâce notamment à son glaçage irisé - un teint vert et rose. En plus, la petite tête rose m'a rappelé d'une petite flamme, comme celle d'une bougie de gâteau d'anniversaire.
En ce qui concerne la dégustation du wedding cake, j'ai été très agréablement surpris. Pourquoi? Car la description du gâteau se lit comme "Mousse onctueuse de vanille bourbon & cœur de rhubarbe". Et alors? Beh, pour ceux qui me connait bien, je hais la rhubarbe. Quand j'étais jeune, ma grand-mère nous faisait souvent de la "custard" (comme la crème anglaise, mais plus épaisse). Quelquefois, elle rajoutait de la rhubarbe cuite au dernier moment. Voyant ces petits morceaux rouges baignant dans la crème me repoussait! En plus, je ne pouvais pas supporter l'odeur qui me rendaient malade aussi. Depuis lors, je n'ai jamais mangé de la rhubarbe à l'exception d'une tarte à la rhubarbe que l'une de mes colocataires a faite. Cependant, la tarte a été si sucrée et la rhubarbe a été si bien cuite que le goût et la texture ont été parfaitement masqués.
Le fait que j'ai pris ce wedding cake fait preuve à quel point j'ai été ébloui par l’esthétique du gâteau - j'étais prêt à confronter l'une de mes plus grandes craintes! Et heureusement, d'ailleurs, parce que la dégustation de cette pâtisserie a été très réussie. Certes, au début, j'ai trouvé que la gelée à la rhubarbe a été un peu acide. Cependant, en creusant dedans et en prenant un morceau de toutes les couches en même temps (le biscuit, la crème, la gelée, la génoise), j'ai trouvé que ce goût amer a été très bien contrebalancé, surtout par la crème à la vanille qui a apporté une douceur exceptionnelle. Au niveau des textures, le gâteau a été aussi fascinant étant donné que chaque élément précité a apporté une texture distincte des autres - du croustillant, de l'onctuosité, du moelleux...Outre, ce gâteau a été, peut-être, plus spectaculaire à l'intérieur qu'à l'extérieur. En effet, la structure du gâteau a été éblouissante : chaque couche a été bien définie et le gâteau s'est tenu parfaitement bien. Finalement, la forme du gâteau a été plutôt ludique. Je me suis bien amusé en le découpant comme si au jour du mariage.
Toute réflexion faite, le wedding cake a été une belle découverte. Ainsi, je lui donne 4, 5 sur 5. Quant aux macarons, je leur attribue 5 sur 5.
Notation :
4,5/5 le wedding cake
5/5 les macarons
Prix :
7 € 20 le wedding cake
1 € 40 le macaron
Pâtisserie : Acide Macaron, 10 rue de Bac, 75007 Pairs
L'histoire du wedding cake
On sert une pâtisserie au mariage depuis l'antiquité. Par exemple, à Rome on faisait soit une galette soit un pain que l'on rompait sur la tête de la mariée : un symbole de la fin de la virginité. En Angleterre, à l'ère médiévale, on confectionnait des pains à base de farine de blé (symbole de fertilité et de prospérité) au mariage. Et puis, ces petits pains étaient jetés vers les mariés par les invités pour créer une sorte de barrière de pains entre les deux. Ensuite, le couple s'affranchissaient cette barrière pour s’embrasser, une garantie de la prospérité.
La naissance du gâteau à l'étage serait attribuable à un pâtissier français du roi Charles II dans les années 1600. En voyageant en Angleterre, ce dernier a été frustré par ce rituel d'empiler les pains. Il a eu donc un déclic : faire un gâteau empilé.
Au début, le pâtissier (dont le nom est inconnu) séparait les différentes couches à l'aide des bâtons. Cependant, lorsque la complexité des gâteaux augmentait il était obligé de les confectionner à l'avance. À défaut d’ustensiles de conservation moderne (telles les frigos), les gâteaux étaient enrobés de saindoux qui était gratté avant de découper le gâteau. Suite à l'ajout de sucre, quelques ans plus tard, le saindoux était gardé comme glaçage.
En Angleterre, la légende se veut que le gâteau à l'étage a été inspiré par un apprenti pâtissier Willimam Rich qui est tombé amoureux de la fille de son patron. Pour impressionner cette dernière en demandant sa main, il lui a fait un gâteau à l'étage inspiré par la flèche de l'église de St. Bride.
Au 19ème siècle, le sucre est devenu une denrée moins chère. Par conséquent, on commençait à l'utiliser pour les gâteaux de mariage. Afin d'afficher sa prospérité, ceux qui avaient les moyens financiers demandaient le sucre le plus raffiné et donc le plus blanc. Ce sucre est devenu symbole de la richesse, voilà d'où vient le nom "glaçage royal". Plus que décoratif, le glaçage royal servait à « coller » les différentes couches. C'est au 18ème siècle que le gâteau à l'étage a pris de l'essor avant de se populariser en Europe au 19ème siècle.
Le moment de découper le gâteau est aussi très symbolique car il représenterait la première entreprise conjointe du nouveau couple. En plus, les mariés se nourrissent de la première part. D'après le mythe, Elisabeth II d'Angleterre a gardé un tiers de son propre gâteau de mariage pour le baptême de son premier fils. À l'image de leur ancienne reine, les Anglais gardent aussi une part de leur gâteau, quoique pour toute leur vie! Aux Etats-Unis, si les demoiselles d'honneurs laissent une tranche du gâteau sur leur lit cela les aiderait trouver leur prince charmant dans l'année.
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